Comment prévenir les risques de blessures aux mains ?
Le port de gants n’est pas la solution la plus efficace. Un dépliant de l’INRS propose des clés pour mettre en place une démarche visant à mieux protéger les mains des salariés.
C’est lors de l’utilisation de machines ou d’outils que les accidents aux mains sont les plus fréquents. Pour sensibiliser les entreprises à ce risque et les aider à les prévenir, l’INRS met à disposition un nouveau dépliant intitulé La main et la machine.
« Quand on pense protection des mains on pense souvent aux gants, mais ce n’est pas la solution la plus efficace », rappelle Sandrine Hardy, experte d’assistance à l’INRS. Ce dépliant rappelle que tout commence bien en amont du choix d’équipements de protection individuelle.
La démarche proposée dans ce document privilégie la prévention du risque à la source. Cela peut consister à supprimer ou à réduire le risque par des choix réalisés à la conception de la machine. La mise en place d’un graissage automatique évite par exemple d’exposer les mains.
Lorsque ces mesures ne sont pas suffisantes, des mesures de protection collective peuvent alors être envisagées. On distingue les protecteurs (carters, écrans…), destinés à empêcher l’accès à une zone dangereuse, des dispositifs de protection (barrage immatériel, barre sensible…), qui permettent de détecter la présence des mains et agissent sur le système de commande pour notamment provoquer l’arrêt de la machine.
Quand ces mesures de protection collective ne suffisent pas, des dispositifs de maintien à distance peuvent être mis en place. Les commandes bimanuelles de sécurité, intégrées à la machine, n’autorisent par exemple le fonctionnement de la machine que si les mains de l’opérateur sont éloignées. On peut aussi recourir à des outils spécifiques – par exemple des poussoirs – mais cela nécessite une organisation spécifique du travail.
C’est seulement lorsque ces mesures se révèlent insuffisantes que la protection individuelle (gants, moufles) peut être envisagée. « Ce dépliant s’adresse surtout aux préventeurs d’entreprise, précise Sandrine Hardy. Les exemples concernent la protection des mains, mais la méthode est la même pour tous les risques mécaniques. »
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